Le Bien commun nouveau est arrivé

Après l'extinction des feux du bimensuel L'Action Française 2000, continuateur de l'hebdomadaire Aspects de la France, le Centre royaliste d'Action française associé à La Restauration nationale avec laquelle il va fusionner demain, lance un mensuel de 40 pages sur beau papier au titre-valise (comme tous d'ailleurs) du Bien Commun. Nous saluons l'exploit.


Si on ne peut que souhaiter le meilleur pour cette nouvelle aventure éditoriale, on remarque déjà une forte empreinte endogamique qui ferait qualifier le premier numéro de bulletin de liaison de l'Action française tant les sous-entendus sont nombreux dans les textes et s'adressent à des habitués plus qu'à des prospects, même si on a enfin économisé la "page 15" d'informations internes au mouvement.
Nous devons considérer que cet essai est le "numéro 0" de la publication et qu'il reste à caler une ligne éditoriale plus ouverte pour ratisser plus large, ainsi que nous le montrèrent dans le passé des organes aussi différents que furent La Nation française ou Les Epées, ...avant que de disparaître à leur tour, faute de "nerf", hélas.

La maquette actuelle consomme du papier alors que celui-ci est cher, surtout dans cette qualité. Les décideurs devraient réfléchir à deux ou trois points améliorables :
- rétrécissement des marges d'impression pour gagner de l'espace ;

- réappropriation d'une "une" rédactionnelle en lieu et place de la grande photo sensée accrocher l'acheteur en kiosque. Mais la diffusion y est-elle majoritaire ?

- ...

Personnellement, le numéro 1 m'a convaincu dans sa section "Politique étrangère" et sa section "Littérature". Les pages "télévision" et "cinéma" sont en revanche inutiles car trop décalées de leur actualité. Il faudrait choisir carrément entre une rédaction "hebdo" et une rédaction "mensuel". Le modèle mitigé antérieur était perdant qu'il n'en faut pas retenir les hésitations et sans doute pas les espacements qui mangeaient sur le rédactionnel. Un objectif ? Densifier, densifier, le lecteur a tout un mois maintenant pour en venir à bout.

Reste une question taboue : le parti-pris de refuser toute publicité au motif de la liberté rédactionnelle d'un journal d'opinion ne tient pas longtemps, mais évite surtout la corvée de chercher des annonceurs. Tout le monde n'a pas le tirage du Canard enchaîné. Or l'argent demeure et pour longtemps le premier sujet de discussion au sein d'un journal papier voire même numérique. Et pour finir sur ce mot, quel site internet est prévu pour épauler le mensuel et le faire "vivre" entre deux parutions ?
Bonne chance au Bien Commun et Bravo !


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